Devenir parent : comment aménager son activité freelance ?

Être freelance, c'est vivre au rythme d'une liberté assumée. Mais que se passe-t-il lorsque l'on décide d'ajouter une nouvelle dimension à cette vie déjà bien remplie en devenant parent ? Entre l'incertitude financière, la nécessité d'une organisation sans faille et les responsabilités vis-à-vis des clients, ce n’est pas un choix évident pour tout le monde. Pourtant, de nombreux freelances relèvent ce défi avec succès. Dans cet article, découvrez des conseils concrets pour concilier parentalité et freelancing, partagés par Wemind, la mutuelle des indépendants.

Être parent et freelance : trop risqué ?

En 2023, 30% des Français souhaitaient privilégier un travail et des choix de carrière qui favorisent une plus grande flexibilité. Les indépendants partagent également ce désir d’équilibre, sans nécessairement y arriver malgré l’autonomie propre à leur statut. Mais quand la parentalité vient s’intégrer à l’agenda, il est peut-être nécessaire de revoir son mode de vie.

Avec les contraintes liées à l’accueil d’un enfant, on pourrait s’attendre à observer un retour au salariat de la part des freelances. En effet, le salariat semble plus adéquat pour accueillir un enfant, en raison de la stabilité financière qui en découle. En raison des potentielles périodes de creux, il semble logique que certains indépendants préfèrent un cadre de travail qui assure une rémunération fixe à la fin de chaque mois.

Pourtant, rares sont les indépendants qui choisissent de revenir sur leur statut. Au contraire, c’est même parfois le contraire : certains parents estiment que c’est le meilleur moment pour lancer leur activité et devenir freelance. Comment expliquer un tel phénomène ?

Le freelancing offre un cadre justement adéquat pour contourner les difficultés rencontrées par les parents qui retournent au travail, avec par exemple :

• l’aménagement des missions : il est souvent plus facile d’aménager ses missions selon son agenda personnel, contrairement aux salariés qui peuvent rencontrer des difficultés pour bénéficier d’un temps partiel et ce, sans pertes financières lourdes ;
• la flexibilité de l’environnement de travail : même si le télétravail s’est démocratisé, les indépendants bénéficient d’une plus large flexibilité que les salariés, que ce soit pour profiter de certains espaces de coworking qui proposent des crèches, ou pour créer davantage de proximité avec son enfant ;
• le développement de la carrière : la parentalité peut impacter le nombre de missions en cours, mais les indépendants sont moins touchés par le ralentissement dans leur carrière, en raison de l’autonomie caractéristique de leur statut.
• les aides sociales : les indépendants peuvent également bénéficier d’allocations durant leur congé parentalité, sous certaines conditions ;

Cette liste non exhaustive permet d’aller au-delà des apparences, afin de prendre conscience que ce projet personnel reste compatible avec le statut d’indépendant. Bien sûr, cette étape de vie nécessite des aménagements car l’arrivée d’un enfant va nécessairement perturber l’équilibre construit jusqu’ici.

Parentalité et freelancing : conseils pour trouver son équilibre

Les dernières études montrent que les Français ont leur premier enfant aux alentours de 30 ans (selon l’INSEE). Sachant que 60% des indépendants ont entre 25 et 39 ans en Europe, on peut effectivement en déduire que la parentalité et le freelancing ne sont pas si incompatibles. Mais comment concilier les deux ? Wemind, la mutuelle des indépendants, propose justement aux indépendants plusieurs pistes de solution.

Changer d’état d’esprit

Avant d’opérer des actions concrètes qui touchent à votre vie professionnelle, vous allez devoir faire évoluer votre état d’esprit. Effectivement, vous ne pourrez plus effectuer votre activité comme vous le faisiez avant de devenir parent. En raison du temps que vous allez très certainement privilégier avec votre enfant, vous allez donc devoir adopter des stratégies pour gagner en efficience. Chacune de vos actions devront avoir un impact positif sur votre activité.

Il est d’abord important d’annoncer votre projet de vie à vos clients afin de les préparer aux changements qui pourraient affecter votre mission en cours. Il s’agit de leur donner l’opportunité d’anticiper votre absence éventuelle ou de réorganiser la mission pour vous permettre de transmettre les livrables à temps. Cette communication transparente pourrait même jouer encore davantage en votre faveur, puisque cela peut solidifier la confiance mutuelle dans vos collaborations.

Concernant votre activité, plusieurs stratégies sont envisageables : utiliser la loi de Pareto afin de privilégier ce qui aura le plus d’impact positif sur votre chiffre d’affaires, définir une seule priorité par jour afin de garantir l’atteinte de votre objectif, mettre en place des OKR personnels pour mesurer efficacement votre feuille de route et votre performance.

Après tout, votre état d’esprit est ce qui garantit majoritairement la réussite de votre projet. Il est donc important d’aligner vos actions quotidiennes avec votre nouveau mode de vie.

Aménager son activité

Après avoir recueilli de nombreux témoignages de parents freelances, Wemind en est arrivé à une conclusion : il faut oser se faire accompagner. Beaucoup de freelances, parents ou non, se retrouvent souvent isolés alors qu’ils gagneraient à s’entourer de proches et de professionnels de confiance.

Voici les conseils issus des observations terrains de Wemind et de Beager :

• se rapprocher des collectifs d’indépendants : cette solution en regroupe plusieurs puisqu’elle offre le soutien des pairs sur la gestion de son activité, la mise à disposition de services partagés comme des crèches, la sollicitation d’un pair à qui déléguer temporairement sa mission, etc.
• se renseigner sur les aides sociales : les indépendants peuvent effectivement bénéficier d’aides financières pendant leur congé parental, ou d’autres dispositifs proposés par les services dédiés comme la CAF.
• déléguer son administratif : cela permet de se concentrer sur l’essentiel de son activité, l’exercice de son expertise dans le cadre d’une mission.
• faire appel à un tiers de confiance : la prospection est une étape souvent rébarbative qui peut également être déléguée à des partenaires ou des services de mises en relation comme Beager.
• mettre à jour ses assurances santé : la parentalité exige des responsabilités supplémentaires, donc il est important de mieux protéger sa santé, ainsi que celle de son enfant.
• s’appuyer sur son partenaire de vie ou ses proches : de la même façon qu’il est important de faire appel aux professionnels pour déléguer certains aspects de son activité, il est indispensable de s’appuyer sur la présence de son partenaire de vie ou de proches.

Votre activité freelance ne doit pas être un frein à la parentalité. C’est pourquoi de nombreux dispositifs sont mis en place afin de vous accompagner dans la réalisation de ce projet de vie. Qu’ils s’agissent de partenaires de confiance, d’aides financières ou de collectifs de freelances, vous n’êtes pas seuls face à cette nouvelle situation.

Et si vous souhaitez obtenir toutes les informations sur la parentalité en tant que freelance, notre partenaire Wemind a réalisé un guide sur le sujet. Cliquez sur ce lien pour télécharger cette ressource.